Plume tiny house
photo d'une tiny house autonome avec panneaux solaires

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La question de l’énergie est centrale lorsque l’on veut réduire son impact environnemental et/ou ses dépenses. Il n’est donc pas étonnant que cette question revienne dans bon nombre de projets de vie en micro-habitat (yourte, van aménagé, et évidement tiny house pour ce qui nous intéresse)

Parce que vous n’avez peut-être pas le niveau technique nécessaire et que ce domaine, d’apparence simple, peut se révéler complexe, nous consacrons aujourd’hui un article aux points essentiels vous permettant de mieux comprendre les installations photovoltaïques adaptées aux micro-habitats.

Quelles sont les questions à se poser avant d’installer des panneaux solaires photovoltaïques sur une tiny house ?

Souvent envisagée à l’envers, la question n’est pas : “que faire avec les panneaux photovoltaïques que j’ai installés ?” mais bel et bien : “ai-je besoin d’investir dans une installation photovoltaïque ?”.

En effet, une installation photovoltaïque pertinente et rentable doit se faire (ou non) à l’issue d’une réflexion globale sur l’ensemble de son projet. Il s’agira alors de se questionner sur les raisons de ce choix, sur les contraintes que cela implique et, en dernier lieu seulement, sur l’aspect technique de son installation.

Pourquoi recourir au photovoltaïque en tiny house ?

Savez-vous pourquoi vous envisagez le recours à la production d’électricité photovoltaïque ?

  • Est-ce en réponse à une réelle nécessité d’autonomie énergétique (absence de réseau sur le terrain d’installation, nomadisme) ?
  • Est-ce dans l’optique d’une simple réduction de votre facture énergétique ?
  • Est-ce de l’ordre de la conviction (attirance pour l’autonomie, survivalisme…) ?
  • Est-ce dans le cadre d’une recherche de rentabilité économique pure ?
  • Enfin, votre démarche a-t-elle trait à l’écologie et à la recherche d’un impact minimal sur l’environnement ?

Commencer par répondre à cette question est fondamental. En effet, si vous souhaitez disposer d’un moyen de production d’électricité par conviction ou en raison de l’absence de fourniture sur votre terrain, alors la question de la rentabilité (ou toute autre question d’ailleurs) ne se posent même plus, et la solution du photovoltaïque s’impose d’elle-même. En revanche, si vous envisagez de louer votre tiny house pour générer un complément de revenu par exemple, alors le retour sur investissement de l’option photovoltaïque devient le critère de décision principal.

En résumé, interroger votre désir d’opter pour le photovoltaïque constitue un point de départ essentiel. Plusieurs motivations peuvent entrer en jeu, parmi lesquelles l’autonomie énergétique, les préoccupations écologiques, les considérations de rentabilité économique, etc. Comprendre ces motivations est essentiel pour prendre une décision éclairée quant à la pertinence de l’installation photovoltaïque dans votre projet.

Du rêve de vivre dans une tiny house à la concrétisation du projet, dans la plupart des cas, un délai de 6 mois est nécessaire. Emprunts bancaires, élaboration du projet, dispositions légales, temps de conception et de construction : avancez les échéances en commençant dès maintenant ! Avec les informations indispensables, vous prenez un temps d’avance. –> Contactez-nous

Quelles sont les contraintes liées au photovoltaïque en habitat léger ?

Puisque, généralement, ni le budget ni l’espace disponible ne sont illimités, la vie en habitat autonome va présenter des contraintes et donc demander des adaptations de son mode de vie. Il est important de bien les connaître pour savoir si elles sont compatibles avec son projet de vie. Ainsi, si les futurs habitants ne semblent pas pouvoir s’accommoder des restrictions induites par une production d’électricité photovoltaïque alors il faudra sans doute se rendre à l’évidence et abandonner cette option. Mais quelles sont-elles ces contraintes ?

Contrainte N°1 : Réduire ses consommations

En autonomie, sur un site isolé, on ne dispose pas d’une énergie à volonté. Il y a d’abord les alternances du jour et de la nuit qui vont imposer un usage de l’électricité différent en fonction des heures de consommation. Et ce, même si les batteries sont précisément là pour prendre le relais lorsque la production s’arrête. Il y a ensuite des jours (voire des périodes de plusieurs jours) notamment en hiver (soleil bas, journées plus courtes, temps couvert) pendant lesquels la production est très sensiblement réduite. Là encore, ces cas de figure devront avoir été anticipés, l’installation dimensionnée en conséquence (attention aux surcoûts) et le comportement des occupants adapté voire réadapté.

Contrainte N°2 : Remplacer des équipements simples d’usage pas des équipements plus contraignants

Il y a une chose à bien garder à l’esprit lorsqu’on envisage d’avoir recours au photovoltaïque dans un projet d’habitat léger, et c’est l’un des messages les plus importants de cet article : il est impossible de tout alimenter en recourant à l’électricité solaire.

En effet, plus un appareil demande une forte puissance pour fonctionner, plus il aura pour effet de surdimensionner l’installation et de la rendre très difficile à amortir. C’est pourquoi dans l’immense majorité des cas, les gros consommateurs (chauffage électrique, chauffe-eau notamment) devront être remplacés par d’autres équipements plus contraignants.

De fait, s’il est tout à fait possible de remplacer un convecteur par un poêle à bois ou un chauffe-eau électrique par un chauffe-eau gaz, les deux opérations auront pour point commun qu’elles substitueront un équipement peu onéreux et simple d’usage à un autre plus couteux et plus contraignant. En effet, alors qu’un convecteur se déclenche par simple pression d’un bouton (voire se programme), faire rentrer du bois (éventuellement le recouper aux dimensions du poêle, démarrer le feu et l’entretenir, ramoner…) est une autre paire de manches.

Gardez donc bien en tête qu’un projet d’autonomie énergétique ne peut se résumer aux contraintes et aux coût de la partie photovoltaïque. Il s’envisage, se calcul et s’anticipe dans un ensemble plus grand comprenant a minima le chauffage et la production d’eau chaude par d’autres moyens que l’électricité.

Contrainte n°3 : Prévoir un budget conséquent

Reprenons notre exemple du chauffage. Un convecteur d’une marque fiable et reconnue et d’une puissance suffisante pour le chauffage du volume d’une tiny house (généralement 1500 W) représente un coût à l’achat de 150 à 350 €. Il aura, en revanche, le très gros désavantage de ne pas fonctionner sans un raccordement au réseau.

Pour une vraie autonomie sur la partie chauffage, vous serez contraint d’opter pour des systèmes de chauffage fonctionnant à l’aide de combustibles naturels tels que le bois ou le gaz. Ces systèmes sont une bonne option, mais notez bien qu’ils sont plus chers à l’achat et qu’ils nécessitent des travaux de tubage et de traversée de paroi. L’ensemble (fourniture et pose) peut donc rapidement grimper jusqu’à 3000 € et plus.

En termes d’ordre de grandeur, considérez qu’il faudra prévoir un budget additionnel de 8 000 à 12 000 € pour une autonomie énergétique complète, en optant pour une solution chez un fabricant professionnel.

Dois-je opter pour une installation photovoltaïque autonome dans mon projet de tiny house ?

En définitive il convient de bien comprendre et intégrer les coûts directs et indirects de l’intégration de panneaux solaires dans votre projet de tiny house. Leur utilisation n’ayant, la plupart du temps, de sens qu’associée à d’autres équipements d’autonomie onéreux. Une fois que vous avez pris en compte les implications financières (tant à l’achat qu’en termes d’utilisation) et les contraintes liées à une utilisation quotidienne, votre choix final dépendra de votre philosophie personnelle, de votre désir d’indépendance, ou tout simplement de la disponibilité ou de l’absence de réseau électrique sur le site où votre micro-maison sera installée.

A vous de jouer maintenant ! Vous avez toutes les données du problème pour prendre une décision éclairée.